De la plaine alsacienne aux crêtes vosgiennes

Cette année, notre escapade printanière annuelle nous mène en Alsace, dans le massif des Vosges à proximité d’Obernai et du Mont sainte Odile.

Après 2 heures de route (voir bien davantage pour certains), nous découvrons le Domaine Saint Jacques, lieu de notre résidence niché au cœur de la forêt qui daigne se dévoiler après 3 km d’une sévère montée depuis le petit bourg de Saint Nabor. Sensation largement confirmée par vététistes et routiers contraints d’emprunter cette route lors de leur retour d’une des balades programmées pendant le week-end.

Au cours de la première soirée (et des autres), les commentaires vont bon train sur le dénivelé des parcours qui affichent parfois des pourcentages élevés, donnant quelques angoisses à celles et ceux qui affichent un déficit de kilomètres en ce début de saison.

La première journée nous conduit, après une belle descente sur la petite cité viticole de Barr, vers la plaine d’Alsace, en passant par des villages au charme typiquement alsacien où maisons à colombages et aux couleurs vives rivalisent d’élégance sous le soleil qui nous accompagne jusqu’au soir.

Les vététistes s’offrent un menu très varié, entre vignes adossées aux pentes escarpées et bourgs pittoresques, chemins ruraux et sentiers forestiers, alternant montées et descentes, le tout dans une jolie palette de couleurs printanières.

Tout ce petit monde (y compris les accompagnant(e)s qui ne roulent pas) se rejoint en début d’après-midi à la terrasse d’un restaurant d’Obernai autour d’un déjeuner fort sympathique. Arrêt qui se prolonge un peu trop à notre goût et qui met quelques organismes à rude épreuve au cours de la remontée vers le centre qui flirte parfois avec les 10% !

La seconde journée s’annonce corsée avec en préambule l’ascension du Mont Saint Odile culminant à 750 m, aux falaises de grés rose qui s’avancent au-dessus de la plaine d’Alsace. Nous profitons quelques instants de la quiétude des lieux dédiés à la patronne de l’Alsace et admirons le panorama alentour et ses camaïeux de vert, avant de poursuivre le circuit. Ce dernier, qui se révèle très vallonné nous emmène jusqu’au Champ du feu à plus de 1000 mètres d’altitude. Il nous faut alors jouer du braquet pour nous hisser en haut de sévères montées (dont une à 12%), et pour lutter contre le vent froid qui souffle en fortes rafales au sommet. Heureusement, quelques belles descentes permettent de récupérer dans une atmosphère rafraîchie.

Nadia et Evelyne, au regard du faible kilométrage effectué à ce stade de la saison, optent pour une alternative plus douce, à l’inverse de Cyrille qui va parcourir 200 km en 2 jours et chercher  quelques beaux cols !

Le parcours emprunté par les VTT est tout aussi rude, marqué par une succession de montées abruptes, de descentes qu’il faut négocier avec prudence, de passages techniques et de singles, essentiellement en sous-bois.

Et à nouveau, nous nous retrouvons pour le déjeuner (mais cette fois par le plus grand des hasards) dans une auberge de campagne, et reprenons quelques forces avant de poursuivre cette seconde journée très sportive au bout de laquelle la fatigue se lit sur les visages. En soirée, beaucoup d’entre nous ne demandent pas leur reste après la choucroute servie à plus de 300 convives du centre.  

Après une nuit de sommeil (plus ou moins bonne selon les uns et les autres), c’est déjà l’heure de regagner ses pénates pour certains. Pour celles et ceux qui décident de rouler, la balade autour d’Obernai se révèle très agréable, avec moins de difficultés que la veille. Nous traversons de ravissantes petites bourgades en compagnie d’un soleil radieux, sur des pistes cyclables et autres routes tranquilles, entre coteaux, vignes et sous-bois. Nous flânons quelques instants sur les remparts et dans les rues d’Obernai bordées de belles demeures.

De quoi clôturer de bien jolie manière cette incursion en terre alsacienne et ce long week-end  aux allures de vacances !

PS : ah j’oubliais, à l’avenir, il va falloir prévoir des cours de GPS ou penser à se munir d’une bonne carte routière !! Merci au passage à nos gentils accompagnateurs qui ont épargné à quelques-uns d’entre nous une difficulté supplémentaire…

 

Isabelle, le 12 Mai 201